En ce moment, l’Italie me manque vraiment. Cela fait plus d’un an que je n’y ai pas mis les pieds, et j’ai rarement été éloignée aussi longtemps du Bel Paese depuis que j’ai atterri à Naples, en septembre 2014, pour mon Erasmus. Si tout va bien, j’irai l’été prochain et je reviendrai avec pleins de nouvelles découvertes à partager sur le blog. En attendant, je me suis dit qu’il y avait beaucoup d’endroits chers à mon cœur et dont je n’ai pas encore parlé ici. Voilà donc le deuxième épisode de cette série italienne… direction la Sardaigne !
En août 2017, ma sœur et moi sommes parties presque 3 semaines en Sardaigne. Pendant les 2 premières semaines, nous avons fait du woofing chez une dame, Anna Maria, dans la petite ville de Villacidro, au sud-est de l’île.
Le woofing désigne du volontariat dans des fermes biologiques, en général. Ici, nous étions chez une jeune retraitée, veuve, et qui avait de grands jardins qu’elle n’arrivait pas à entretenir seule. Pendant deux semaines, nous avons donc défriché deux grands jardins à la main (bio oblige !) et remis quelques petits plants d’artichauts (il me semble…) pour le printemps suivant. Cette expérience nous a permis d’être en immersion dans le pays, d’être au contact des locaux et aussi, de pouvoir rester plus longtemps sur l’île sans y dépenser toutes nos économies d’étudiantes.
Pendant notre séjour, le fils d’Anna Maria, avec son épouse, sa fille et leur petit chien sont venus passés quelques jours chez elle. Une journée, ils nous ont proposé de venir avec eux faire un pique-nique sur la côte est, dans la presqu’île du Sinis. On n’est passé au village chercher l’arrière-grand-mère (la maman d’Anna Maria) et on s’est mis en route joyeusement !
Toute la petite famille a pris plaisir à nous faire découvrir les lieux, dont la belle plage d’Is Arutas qui devait être notre point de chute pour le pique-nique, mais il y avait trop de vent ce jour-là. Un lieu sauvage, avec une mer très claire, un lieu paradisiaque.
Nous sommes allés un peu plus loin, à la plage de Putzu Idu, que de nombreuses familles avaient choisi également. Moins isolée que Mari Ermi, car il y a quand même quelques maisons à proximité de la plage, elle nous a tout de même ravie. Je crois que c’est en Sardaigne que j’ai vu les plus belles plages de ma vie, et celle-là reste bien gravée dans ma mémoire. Avec ma sœur, on s’est dit « ça ressemble aux Seychelles ! ». Bien sûr, nous ne sommes jamais allées aux Seychelles, mais, ça nous a rappelé les images de carte postale, de longues étendues de sable avec des palmiers et la mer cristalline. A Putzu Idu, il y a tous ces ingrédients. Les photos ne rendent pas vraiment grâce à la beauté des lieux, je crois qu’il va falloir que vous y alliez par vous-mêmes !!!
Les autres ne se sont pas baignés, mais ma sœur et moi n’avons pas perdu de temps pour aller faire trempette avant de déjeuner. En parlant de déjeuner, il faut évidemment que je vous parle de ce « pique-nique à la sarde » que nous avons vécu ce jour-là. Quand on pique-niquait avec mes parents, on prenait des choses simples à manger, du type sandwich, chips, etc. Là, nous avions emporté dans le coffre la moitié de la cuisine d’Anna Maria ! Je me souviens des grosses casseroles que nous avions du transportés de la voiture à la plage. Haricots verts, pommes de terre, pâtes aux aubergines, concombres, tomates, voilà le menu du festin du jour. Nous avions aussi tendu une toile pour nous abriter du vent.
Le repas s’est achevé par un petit café au bar de la plage, que j’ai retrouvé sur Google Maps pour écrire cet article : il s’appelle « Stella di Mare ». Pour le retour, nous nous sommes arrêtés dans deux petits villages. Le premier est San Salvatore di Sinis, un village surprenant car on se croirait arriver en plein western… et pour cause, c’est un lieu qui a servi aux tournages de nombreux « western spaghettis » entre les années 1960 et 1990, dont « Garter Colt » (Jarretière Colt) qui ne me dit rien mais que vous connaissez peut-être.
Les maisons sont petites et basses, les rues rectilignes, le sol en terre. La petite bourgade n’est pas habitée toute l’année, elle se réveille une semaine par an pour la fête patronale qui amène beaucoup de monde au village. L’église de San Salvatore mérite le détour ; elle a été construite au-dessus d’un sanctuaire préhistorique, qu’il est possible de découvrir également en descendant dans la crypte.
Enfin, dernier arrêt avant de rentrer à la pointe sud de la Presqu’île, à San Giovanni di Sinis, connu pour sa tour mais qui mérite aussi un arrêt pour son église, une des plus anciennes de Sardaigne puisqu’elle date du VIème siècle. Quant à la tour, c’est un des fameux 700 « nuraghe » que compte la Sardaigne, des vestiges archéologiques, en forme de tours rondes, sur des sites en surplomb, qui dateraient de -2000 ou -3000 avant Jésus-Christ ! C’est fascinant !
Ce fut une très belle journée en somme, qui nous a permis de nous familiariser tant avec la culture sarde du pique-nique qu’avec la profondeur historique et archéologique de l’île ! La Sardaigne est fascinante, et me replonger dans ces souvenirs me donnent encore plus envie d’y retourner !
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