5 lieux coups de cœur à visiter lors d’un séjour dans le Gers.

Il y a des départements qu’on ne sait pas très bien placer sur la carte et puis un jour, le destin nous y emmène… et on n’est pas déçu du voyage ! C’est un peu mon histoire avec le Gers, où je suis allée l’été dernier pour rendre visite à de la famille éloignée (retrouvée en faisant de la généalogie hihi). J’avais saisi l’occasion pour découvrir les fameuses bastides, typiques du sud-ouest, mais je me suis aussi laissé tenter par quelques petits détours… voici donc une sélection de cinq lieux coups de cœur, aux quatre coins du Gers !

1. Auch, la « capitale » du Gers
2. Sarrant, le village de l’illustration
3. La Palmeraie du Sarthou
4. Fourcès, la bastide circulaire
5. Larressingle, le village fortifié
6. #EnFranceAussi… on a de belles campagnes !
   1. On continue dans le Gers ?

Auch, la « capitale » du Gers

Auch, le chef-lieu du Gers, est un bon point de chute pour rayonner dans le département, avec sa position plutôt centrale. C’est une ville qui a su me séduire, par son côté évidemment « patrimonial ». Si l’on arrive en voiture, on peut se garer dans la partie basse de la ville, sur le parking Lagarrasic par exemple, et poursuivre à pied vers le centre ancien. Il faut se préparer mentalement à gravir les 234 marches de l’Escalier monumental, qui heureusement, ménagent quelques temps de pause sur chacune de ses terrasses. Il y a bien sûr la statue de D’Artagnan, l’enfant du pays, dressée fièrement et le regard au loin.

On peut également admirer l’œuvre de l’artiste catalan Jaume Piensa, « L’Observatoire du Temps » – une partie du texte biblique relative au Déluge et à l’Arche de Noé, reproduite au sol, sur laquelle on peut marcher. Cette œuvre est composée d’une deuxième partie, nommée « L’Abri impossible », sculpture située cette fois de l’autre côté de la rivière, à l’extrémité de la Passerelle Saint-Pierre. L’ensemble a été créé en mémoire des terribles inondations ayant touché Auch en 1977.

Dans la partie haute de la ville, la star, c’est la Cathédrale Sainte-Marie. Magnifique de jour comme de nuit, avec des éclairages qui la rendent encore plus monumentales. C’est l’une des dernières cathédrales gothiques de France. Si elle est principalement édifiée dans un style gothique flamboyant, son portail flanqué de deux tours est de style Renaissance. 

La rue de la République prolonge le parvis de la Cathédrale. Les soirs d’été, les terrasses des bars et restaurants s’animent, il y a même de la musique. De quoi se restaurer après une belle journée de balade à travers la campagne gersoise !

Enfin, on se perd avec plaisir dans les petites ruelles qui composent le reste du centre-ville : la rue Dessoles,qu’on emprunte après avoir contourné la magnifique Maison Fedel, avec ses colombages en encorbellement, mais également les carrelots, ces ruelles étroites qui redescendent vers la Halle aux Herbes. Ici aussi, on trouve quelques bistrots.

Enfin, même si je n’ai pas eu le temps de le visiter, j’ai noté la présence du Musée des Amériques. Il peut s’enorgueillir de posséder la deuxième plus grande collection précolombienne de France, après le Musée du Quai Branly à Paris. On peut également y trouver (selon le site web) une collection sur l’histoire d’Auch et de la Gascogne. 

Sarrant, le village de l’illustration

Sarrant se situe à l’est du Gers, à la frontière avec deux autres départements : le Tarn-et-Garonne (82) et la Haute-Garonne (31). Il est à environ 1h15 de Toulouse.

On entre dans ce minuscule village par une imposante tour porche. Sur votre droite avant d’entrer, une fresque aux couleurs pastel donne tout de suite le ton. Il est possible de monter en haut de la tour, afin de surplomber Sarrant, avec ses jolis toits et son clocher qui domine.

Le cœur historique de Sarrant est composé d’une rue circulaire (on peut tourner en rond) et d’une rue centrale – la « rue du Milieu ». Il est loin pourtant d’être endormi… tous les ans, les Estivales de l’Illustration ont lieu en été. Cette année, ce sera du 19 au 23 juillet ! Des artistes viennent animer de nombreuses masterclasses, et le dernier jour, les travaux sont exposés au grand public. On peut ensuite retrouver, durant l’été, les travaux de quelques artistes mis à l’honneur, dans la Maison de l’Illustration. C’est aussi un endroit duquel rapporter de beaux souvenirs originaux et créatifs ! 

Ensuite, l’art est partout dans le village. Il se cache dans les détails de certaines portes d’entrée, ou sous la forme de fresques, ici et là. N’hésitez pas à lever les yeux ! Des ateliers d’artisans sont aussi installés ici, et prolongent la balade.

Enfin, à Sarrant, il y a aussi une librairie-tartinerie, que je n’ai pas testé ce jour-là (j’avais mon pique-nique !) mais dont j’ai entendu le plus grand bien. La carte est en effet alléchante, et quoi de mieux dans une cité d’artistes, que de manger entourer de livres ?

La Palmeraie du Sarthou

Avec cette destination, place à l’évasion ! La Palmeraie se situe sur la commune de Bétous, dans la partie Ouest du Gers. Labellisé « Jardin Remarquable » depuis 2006, ce site de près de 8ha, tenu par des passionnés, nous immerge dans un monde exotique. Un jour de grande chaleur, on se croirait vraiment à plusieurs milliers de kilomètres d’ici ! 

Il y a un petit et un grand parcours, aussi, prévoyez d’arriver quelques heures au moins avant la fermeture, pour avoir le temps de le découvrir sereinement, d’observer les fleurs et les plantes, de prendre des photos. J’ai même envie de vous dire, prévoyez la demi-journée, car il y a pleins de jolis endroits où s’asseoir et où s’arrêter bouquiner !

Bien sûr, on y trouve une forêt de palmiers, mais aussi des bananiers, des bambous et toutes sortes de plantes exotiques. J’ai beaucoup aimé la serre (j’adore toujours les serres en fait !) et les petits bassins avec leurs jolis nénuphars. 

Près de la grande prairie, les jardiniers ont créé un « jardin mosaïque » avec plusieurs parcelles d’une même plante à fleurs (Lagestroemia) mais de couleurs différentes, créant un vaste damier… fin août, la canicule avait tout grillé, mais en juin ou juillet, vous aurez peut-être plus de chance de voir le résultat !!

Enfin, la Palmeraie ne renie pas complètement ses origines gasconnes ! Une petite ferme présente sur le site a été réhabilitée et certaines pièces ont été réaménagées avec du mobilier d’antan, quand d’autres espaces accueillent des expositions artistiques. Depuis 2020, on peut aussi déambuler pieds nus dans la « forêt gasconne », un pan du site de 2 ha environ, qui a conservé ses essences locales. 

Fourcès, la bastide circulaire

Bien sûr, une des raisons qui m’ont amenée dans le Gers, ce sont les bastides. Je ne vais pas revenir en détail sur ce sujet, s’il vous intéresse, direction cet article, où vous découvrirez ce modèle d’urbanisme médiéval si particulier, et les jolis exemples gersois parvenus jusqu’à nous.

Puisque certain(e)s d’entre vous auront peut-être la flemme, je vais quand même partager ici ma « bastide » préférée, celle de Fourcès, dans le nord du département.

On entre dans le village côté route départementale, en passant devant la petite église, et en franchissant un pont sur un ruisseau, qui crée comme des douves naturelles à ce village médiéval.

Un peu comme Sarrant, il a une forme circulaire. Il y a quand même un poil plus de rues ici, le plan fait comme un soleil, autour d’une grande place centrale, plantée de hauts arbres bien feuillus – un grand espace ombragé comme on les aime lorsqu’on fait du tourisme l’été !

Les maisons qui entourent la place ont un passage couvert au rez-de-chaussée, des arcades abritées comme dans les villes du nord de l’Italie (ici encore, de l’ombre, le kiff !) sans la forme voûtée. Les bâtiments sont en pierre ou à colombages (pans de bois), bien restaurés, un vrai régal pour les yeux ! 

On retrouve aussi une tour porche, « la tour de l’Horloge », par laquelle vous ressortirez peut-être. On se retrouve à nouveau à l’abri de grands arbres, et il est possible de faire le tour de la bastide, par l’extérieur – c’est l’ancien chemin de ronde !

Larressingle, le village fortifié

Bon, vous l’aurez compris, j’ai une passion pour tout ce qui est mini-village patrimonial, et donc ce dernier coup de cœur est, sans surprise, médiéval, fortifié, et tout petit ! Il s’agit de Larressingle, à dix kilomètres de Fourcès, dans le nord du Gers. 

Le cœur du village est protégé par de hautes murailles, flanquées de tours à distances régulières, surmontées de créneaux (les petites dents tout en haut). Le vrai château fort de carte postale ! 

On entre par un pont de pierre, au pied d’une des tours, un peu plus imposante que les autres, et on se retrouve très vite dans l’enceinte du village. Les maisons sont disposées contre la face intérieur des remparts. Aujourd’hui, ce sont principalement des boutiques et des restaurants, il y a aussi l’office de tourisme. Mais on s’imagine assez bien qu’autrefois, les habitations se serraient ici pour se protéger des assaillants. 

Au cœur du mini-village, se trouve une chapelle, plutôt sombre. Les yeux doivent s’habituer quelques instants. Très sobre, c’est un petit havre de paix qui invite au repos. Prenez quelques instants pour vous poser avant de reprendre la balade !

Parmi les boutiques situées dans l’enceinte du château, ne manquez pas la librairie Caminando. Un joli cadre dans lequel on se plaît à passer un moment pour feuilleter des livres. Enfin, avant de repartir de Larressingle, faites le tour des fortifications par l’extérieur, en marchant dans les anciennes douves !

#EnFranceAussi… on a de belles campagnes !

Petit guide à la découverte du Gers, cet article se veut aussi être une ode à la découverte des campagnes françaises ! Elles ont tant à nous faire découvrir… Le Gers en est un bel exemple et c’est pourquoi j’ai choisi d’en parler à l’occasion de la ronde d’articles #EnFranceAussi, lancée ce mois de juin pour fêter les 10 ans du collectif. Si vous ne connaissez pas En France Aussi, c’est un très chouette collectif de blogueurs (un peu) et blogueuses (surtout) qui met à l’honneur les destinations françaises. Chaque mois, un thème est donné et chacun(e) peut poster un article en lien avec ce thème sur son blog… Il y a aussi un webzine, à découvrir ici.

Hier c’est Madeleine du blog Jeune et Affamée qui honorait la ronde, et demain, c’est au tour de Tours et culture avec un article sur Paris ! 

On continue dans le Gers ?