Voyage à Matera et en Basilicate

On visite généralement Matera lors d’un voyage dans les Pouilles voisines. Pourtant, elle appartient bel et bien à la Basilicate, cette région qui forme « la plante du pied » de la botte et qui regorge de paysages surprenants et spectaculaires. Une de mes régions préférées en Italie, sans conteste, et celle que je conseille de visiter aux amoureux et aux amoureuses de l’Italie qui ont envie de sortir des sentiers battus… Vous en êtes ? Alors parfait, suivez-moi ! 

Dans cet article, vous trouverez un peu de Matera et surtout une série de recommandations d’autres lieux magnifiques à visiter dans les alentours, en Basilicate. C’est une région à la fois rurale et littorale, peu touristique à ce jour, et pourtant, je vous préviens, les images et les récits qui vont suivre risquent de vous donner sérieusement envie d’y poser vos valises (enfin j’espère !). 

Une petite carte pour se repérer !

Visiter Matera

C’est pour cela que vous êtes venu(e)s ? Ok, alors commençons par là. 

Si la capitale régionale de la Basilicate est Potenza, la véritable capitale culturelle est Matera, surtout depuis que celle-ci a été élue Capitale Européenne de la Culture en 2019. Un événement qui a mis en lumière cette ville incroyable, pourtant longtemps considérée comme une « honte » nationale. Elle est connue principalement pour ses « sassi » : des collines sur lesquelles s’est construit le cœur de la ville, avec des maisons semi-troglodytes. 

Matera

Bien sûr, il s’agit d’une architecture vernaculaire, dans lequel vivait à l’origine une population pauvre. Pendant longtemps ces petites ruelles étaient associées à l’idée de misère ; on peut donc dire que la ville a fait un beau chemin pour en arriver jusque-là, en moins d’un siècle.  

Que vous arriviez en bus (depuis Naples ou Bari), en train, ou encore en voiture, vous débarquerez probablement depuis les quartiers plus récents de Matera. Je vous conseille de vous rendre tout d’abord sur la place Vittorio Veneto. C’est à la fois où l’on trouve l’office de tourisme mais aussi et surtout un belvédère incontournable sur les sassi de Matera. C’est là que l’on se dit, généralement « Ah oui quand même ! » et « Wahou ! ». 

Quand vous arriverez à défaire vos yeux du paysage, il sera temps de partir arpenter les ruelles de Matera ! La vieille ville se décompose en trois quartiers : Sasso Barisano au nord, Sasso Caveoso au sud et au centre-est, le quartier Civita. Armés d’une petite carte récupérée à l’office de tourisme ou téléchargeable ici, je vous conseille de simplement suivre votre instinct et de vous repaître de cette beauté si singulière. 

Vue d'un quartier de Matera et nature environnante, au milieu au second plan l'église Santa Maria de Idris, taillée dans un rocher.
Matera et l’église Santa Maria de Idris (le rocher)

Je suis à chaque fois fascinée par ce capharnaüm de petites maisons de pierres qui semblent bâties les unes sur les autres. L’architecture fait corps avec la terre – une idée que l’on retrouvera, vous verrez, dans plusieurs autres sites remarquables de la région.

Plusieurs belles églises ponctuent la promenade dans les ruelles de la vieille ville. Devant la Cathédrale de Matera, un autre panorama sur les sassi ravira les photographes en herbe (et confirmés !). L’église Santa Maria de Idris mérite aussi le détour, c’est une sorte de gros rocher aménagé. On peut aussi citer l’église de San Pietro Caveoso avec sa jolie place et sa vue sur la nature environnante.

Un autre aspect de Matera à signaler est sa proximité avec une nature sauvage. Depuis la Place Santa Lucia alla Civita, il est possible de descendre par un petit chemin jusqu’à une rivière, le Torrente Gravina. En trois minutes, vous vous retrouverez au milieu de nulle part, entre les rochers et la végétation sauvage. C’est une chose qui m’avait beaucoup marquée lors de ma première visite de cette ville, en 2015.

rochers et rivières aux portes de Matera
A deux pas de la Via Madonna delle Virtù

C’est aussi par-là que l’on peut prendre un chemin de randonnée qui mène jusqu’aux églises rupestres qui jalonnent la colline faisant face aux sassi. Vous les devinerez depuis certains belvédères. Plusieurs boucles, de longueurs différentes, permettent ainsi de compléter la visite de Matera par une activité plus nature et sportive ! Le mieux est encore de se renseigner auprès de l’Office de tourisme, encore une fois, pour avoir les informations les plus à jour lors de votre visite.

Il est temps de refaire le sac à dos, ou la valise, et de partir découvrir le reste de la région. Pour commencer, je vous propose de faire un saut à Potenza (littéralement « Puissance »), à environ 90km de Matera. Comme je l’ai écrit plus tôt, c’est effectivement la capitale de la Basilicate. On peine à y croire en s’y promenant car ce n’est ni plus ni moins qu’un gros bourg, mais qui a son charme, il est vrai !

une coupe et deux petits coffres de rangement dans une vitrine
quelques objets du Musée archéologique de Potenza

Si je conseille une visite à Potenza, c’est notamment pour son musée archéologique – que j’ai franchement beaucoup aimé, alors même que je ne suis pas férue de ça. C’est une belle entrée en matière avant une découverte plus approfondie du territoire. On y découvre la riche histoire antique de la Basilicate – eh oui ! Pas mal de monde est passé par ici ! Grecque puis romaine, c’est une région qui ne manque en effet pas de sites archéologiques. Le musée présente, par aire géographique, les différentes civilisations qui s’y sont établies. C’est clair et synthétique !

grand édifice qui abrite la préfècture de Potenza
Préfecture de Potenza

Pour le reste, le centre historique de Potenza est tout en longueur, organisé autour du corso, traditionnelle rue commerçante des villes italiennes, ponctué ici de jolies places qui forment comme des respirations et appellent à s’arrêter un instant en terrasse, comme la Piazza Mario Pagano et la Piazza Duca della Verdura.

La cathédrale de Potenza est quant à elle un peu en retrait, pas loin du Musée. Sobre, elle arbore pourtant un air un brin monumental avec son parvis d’escaliers en arc-de-cercle. L’intérieur, tout de gris et d’or, est très élégant.

intérieur d'église baroque, richement décoré sur des tons orangés
le somptueux intérieur de la Cathédrale de Potenza

La Basilicate, c’est aussi deux mers !

Après la visite de Potenza et la découverte de l’importante histoire antique de la Basilicate, vous vous dirigerez peut-être vers l’ancienne colonie grecque Metaponto. On peut en effet admirer les vestiges retrouvés dans son parc archéologique et pourquoi pas piquer une petite tête ensuite dans la mer ionienne ?

La Basilicate (aussi appelée Lucanie) est bordée par deux côtes. Au sud, le littoral plat de la mer ionienne, et à l’ouest, les côtes rocheuses de la mer tyrrhénienne. Deux « versions » de la mer Méditerranée, à choisir selon votre envie de baignade du moment. Perso, j’adore l’une comme l’autre !

Si vous optez pour la côte ouest, je vous conseille la visite de Maratea. C’est un village coloré, avec au sol de larges pavés noirs qui m’ont rappelé Naples.  On se balade avec plaisir dans les ruelles, l’œil attrapé ça-et-là par les boutiques d’artisanat ou de souvenirs. Tout en haut de la ville trône un Christ Rédempteur (oui oui, comme au Brésil) avec une vue panoramique sur la côte. 

Pour se baigner dans les environs, il y a l’embarras du choix. Avec une amie nous étions allée à Cala Jannita, aussi appelée Spiaggia Nera car c’est une plage de sable noir. Le parking est payant (5 euros en 2019) mais l’endroit est vraiment très original. Au mois de juillet, c’était très calme et comme la plage est entourée de falaises, on se sentait carrément hors du monde. 

Explorer la Basilicate plus rurale et ses villages étonnants

On se sent un peu aventurier, un peu Indiana Jones, quand on roule en Basilicate ! Il y a bien des grandes routes – la Bradanica, la Basentana, la Jonica – mais elles ne nous amènent jamais directement à bon port. Alors on prend une sortie avec une pancarte défraîchie et on suit son GPS ou son instinct, en espérant arriver quelque part… Puis là, alors que vous commencez à perdre patience avec tous ces virages en épingle, surprise, une petite pépite est sous vos yeux. Dépaysement garanti ! (Mais quel courage pour ceux qui y habitent toute l’année !)

Pietrapertosa

Je vous ai dit un peu plus haut que l’on retrouve souvent, en Basilicate, des villages dans lesquels l’architecture semble faire corps avec la nature qui l’accueille. C’est le cas de Pietrapertosa ! Situé dans le parc des « Petites Dolomites Lucaniennes », ce village est comme greffé sur sa montagne. Après avoir vu moult photos sur les réseaux sociaux, j’y suis allée en septembre.

On se gare en haut du village et en descendant vers le centre, on passe par plusieurs terrasses où il est agréable de s’arrêter pour contempler la vue. Les maisons beiges, les toits d’un même rouge pâle et les roches grises forment un ensemble harmonieux, rien (ou presque) ne vient troubler cette beauté. 

Le massif montagneux porte le nom de « Dolomites lucaniennes », car ces rochers pointus rappellent les « vraies » Dolomites du nord du pays. C’est un petit massif, une petite curiosité géologique qui tranche avec le paysage autour, plus doux dans ses formes. 

ruelle de Pietrapertosa, où les escaliers se mêlent aux roches
des ruelles sculptées dans la roche

On peut déambuler un moment dans le dédale de ruelles. Dans le quartier de l’arabata, les escaliers sont mi-construits, mi-sculptés dans la roche. Les plus courageux grimperont jusqu’au château, une fortification haut perchée. Il existe aussi une tyrolienne géante entre Pietrapertosa et la commune voisine de Castelmezzano, où vous pouvez vous lancer dans le vide à 1000m d’altitude ! Je n’ai pas testé mais ça doit être une sacrée expérience !

Aliano et Alianello

Un autre village que j’avais hâte de visiter était Aliano (à 85km de Matera). C’est le village dans lequel l’écrivain et homme politique Carlo Levi a été exilé au début des années 30, alors qu’il était considéré comme un opposant politique. Il raconte son expérience dans le livre Le Christ s’est arrêté à Eboli. C’est en le lisant que je me suis dit qu’il fallait absolument que j’y aille. 

rue bordée de maisons blanches sur le côté droit
Une rue d’Aliano

Le village a beaucoup changé depuis les années 1930 ; toute une partie plus récente a été construite depuis. On retrouve tout de même certains lieux emblématiques du livre, notamment ce belvédère vertigineux le long de la Via Cisternina. On peut également visiter la maison dans laquelle vivait Carlo Levi et j’ai aimé faire quelques pas sur le toit-terrasse en m’imaginant ce qui avait dû lui passer par la tête à l’époque, devant un tel paysage. À voir ensuite, la pinacothèque, petit musée où sont exposées les toiles qu’a peintes Carlo Levi pendant son exil. Ce sont surtout des portraits des personnes qu’il côtoyait, et a fortiori les principaux personnages du livre. 

route goudronnée sillonnant entre les calanques de terre claire avec des petits buissons
le Parc des Calanques d’Aliano

On découvre ici une autre curiosité géologique de la Lucanie : les calanques d’Aliano. Comme pour les Dolomites lucaniennes, c’est un tout petit massif montagneux qui se développe entre trois ou quatre communes, fait de sortes de dunes claires, parsemées de végétation sauvage. On peut s’aventurer en voiture au milieu du « Parco dei Calanchi », la route est belle et goudronnée. Plusieurs circuits de randonnée existent et sont répertoriés sur ce site. Il faut absolument télécharger la trace GPS car, en tout cas en 2021, ce n’était pas du tout balisé.

J’ai fait seule la boucle de 40 min, baptisée « Don Luigino » du nom d’un des personnages du livre Le Christ s’est arrêté à Eboli. J’avoue avoir eu quelques frayeurs… J’étais absolument seule au monde, dans ce paysage impressionnant avec ses dunes « solides » mais en même temps « friables », un sol plein de crevasses et des empreintes d’animaux qui ne me disaient rien qui vaille ! La matière des calanques est en effet très particulière, quand on touche une dune, on peut facilement enlever un petit morceau… rassurant n’est-ce pas ? 

zoom sur la matérialité des calanques

Un autre petit kiff de ma visite à Aliano a été la visite du hameau fantôme d’Alianello, en contrebas du village. Sans doute abandonné à la suite du séisme de 1980, il se développe dans un virage en épingle. Armoires et frigos entr’ouverts, portes qui claquent, graffitis, faïences vintage des salles de bain éventrées, un vrai paradis pour les amateurs d’urbex ! 

maisons abandonnées au bord d'un virage en épingle
le hameau fantôme d’Alianello

Le nord de la Basilicate : autour du Mont Vulture

J’ai beaucoup aimé découvrir la partie nord-est de la Basilicate, à la frontière avec les Pouilles et la Campanie. Déjà au détour de certaines routes d’Irpinia, j’avais remarqué cette montagne en dents de scie, qui trônait fièrement au loin, et je savais que tôt ou tard j’irais voir de plus près.

Cette montagne est en fait un volcan éteint, le Mont Vulture, tristement célèbre en Italie pour avoir donné son nom au tremblement de terre du 23 juillet 1930, dont il était l’épicentre.

Mont Vulture en fond, champs de blé devant
Le Mont Vulture depuis l’Irpinia

C’est la petite pépite que j’ai découverte à l’été 2024. Les cratères du volcan forment aujourd’hui deux petits lacs, à proximité de la commune de Monticchio, cachés dans une dense forêt. Un havre de paix, un lieu qui invite à l’introspection et au calme.

vue d'en haut de deux lacs au milieu d'une forêt dense
les lacs de Monticchio

Pour faire le tour du petit lac, je m’étais garée près des vestiges de l’église Sant Ippolito, puis j’ai découvert en fait que les habitués s’arrêtent plutôt au sud du lac, là où il y a un croisement (voir Google Maps). 

Ensuite, c’est parti pour une promenade à pied. Le tour du lac en lui-même n’est pas très long, une demi-heure peut-être. On voit qu’il y avait autrefois des aménagements, avec des pontons au bord de l’eau – tout est un peu en ruines désormais. 

Sur la partie « est » du lac, un chemin qui monte vous conduit jusqu’à l’Abbaye de San Michele, qui mérite bien qu’on fasse un peu chauffer les mollets ! L’entrée de l’église est au nord. On entre par un couloir plus un escalier pour finalement atteindre la chapelle. Surprenant, son chœur est taillé dans la pierre, et on comprend que le bâtiment est venu ensuite s’y greffer ! Depuis les fenêtres, on peut admirer d’en haut les deux lacs en contrebas. 

Abbaye de San Michele
Abbaye de San Michele

On redescend ensuite par le même chemin, et on poursuit le tour du lac. La partie la plus animée est au sud. Quelques bars et une boutique de produits locaux nous plongent dans une ambiance « guinguette », un peu défraîchie mais chaleureuse. C’est ici aussi que l’on peut embarquer sur un pédalo ou faire un tour de bateau (là aussi, très vintage !) pour découvrir le lac sous un autre angle. Enfin, de là, on a une belle vue sur l’Abbaye, un peu plus haut, au milieu des arbres. 

guinguette en forêt
Ambiance guinguette au bord du lac

Melfi

A proximité du Mont Vulture, deux petites villes ont ensuite retenu mon attention. D’abord, Melfi, qui est une ville active, une centralité dans le territoire. Une grande usine Fiat y est implantée et donne du travail à tout un bassin de vie. Elle est coiffée d’un château fort aux multiples influences architecturales même s’il est à l’origine normand. Il a été la résidence de Federico II (eh oui, la Basilicate plaît même aux rois !). Imposant, on peut visiter une partie du château car il accueille le Musée archéologique et des expositions temporaires. C’est aussi un beau point de vue sur la ville.

A voir également, la Cathédrale de Melfi et sa place lumineuse, sur laquelle il est agréable de prendre un café. A l’intérieur du Duomo, on peut voir une représentation de la Cène, avec une Marie-Madeleine lovée contre Jésus. Original ! Un ensemble de monuments, comme la Porta Calcinaia ou la Porta Venosina, ou encore la Fontana del Bagno vous conduiront à explorer les rues de la ville pour une balade agréable (comptez quand même une demi-journée pour bien tout voir). J’ai beaucoup aimé les statues qui ponctuent le centre-ville et qui représentent des enfants jouant à différents jeux traditionnels (colin-maillard, saute-mouton…).

scultptures en métal d'enfants jouant à saute-mouton
Un exemple de sculptures d’enfants qui jouent

Venosa

Venosa mérite bien aussi au moins une demi-journée d’exploration. La ville n’a étonnamment pas de dénivelé, vos jambes vous remercieront. Située à une vingtaine de kilomètres de Melfi, elle a aussi son château-fort, au centre-ville, qui accueille un Musée archéologique. La place devant le château est bordée de palazzi avec des arcades et des terrasses. 

Cette ville m’a fait beaucoup pensé à Potenza, car la Via Vittorio Emanuele II, bordée à mi-parcours par une grande place, ressemble beaucoup au corso de la capitale de région que je vous ai décrit plus haut. 

Venosa est la a ville natale du poète latin Horace, qu’il décrit en partie dans ces textes. On peut en lire certains extraits dans des encarts disposés ça-et-là sur les bâtiments. Non loin de la place qui porte son nom (Orazio Flacco), on peut admirer le portique d’entrée de la maison où il vivait (Casa d’Orazio).

Enfin, ce qu’il ne faut pas manquer à Venosa c’est son parc archéologique. On y découvre un cardo, les restes de quelques domus et d’anciens thermes. Les explications sont claires et on se repère bien dans ce plan urbain. Mais surtout, clou du spectacle, le site abrite aussi une église inachevée, « l’Incompiuta di Venosa ». Ce qui rend le lieu assez étonnant ! 

Il y a bien une église achevée, dédiée à la Santissima Trinità, mais l’abbaye qui aurait du être réalisée tout autour n’a jamais été terminée. L’ensemble a été construit entre le XIe et le XIIe siècle. Les moines bénédictins qui étaient à l’origine du projet d’agrandissement ont du quitter la ville suite à la suppression de leur Ordre par le pape Boniface VIII, laissant le site ainsi. 

Ce qui parvenu jusqu’à nous est plutôt surprenant, notamment car beaucoup d’éléments de constructions ont été réemployés : les constructeurs sont allés se servir sur d’autres monuments afin de trouver de quoi ériger les murs du nouveau complexe religieux. On y trouve des blocs issus des édifices de la Venosa antique, notamment de son amphithéâtre situé à quelques dizaines de mètres de l’église. C’est ainsi qu’on peut voir, dans un bras du transept, deux pierres portant une longue liste de noms des gladiateurs ayant combattu à Venosa – pas tout à fait le genre de choses qu’on s’attend à trouver dans une église !

vue de San Fele, perché sur son rocher
San Fele vu depuis les cascades

Si les alentours du Vulture vous plaisent, continuez le voyage jusqu’à San Fele, ce village perché qui semble jouer à cache-cache avec les montagnes. Le petit bourg est très mignon et il y a également de jolies cascades. Le site n’est en revanche pas très bien entretenu, donc faire attention si vous y allez avec des enfants. 

Infos pratiques

La voiture reste assez indispensable pour explorer les parties les plus rurales. Pour les villes, il y a également des liaisons en bus en s’armant de patience. A noter qu’il n’y a pas toujours un aller-retour possible dans la journée. Les compagnies de bus, si vous voulez simuler vos trajets, sont Miccolis, Sita Sud, Cotrab ou Itabus. Vous pouvez aussi regarder du côté de Flixbus ! Matera et Maratea sont aussi desservies par le train, notamment cette dernière depuis Naples et Salerno en Campanie, mais attention, la gare est assez loin du centre-ville (compter une heure de marche).

Quelques idées de temps de parcours en transport en commun :

  • 1h30 de train entre Bari et Matera
  • 2h de bus entre Naples et Potenza
  • 1h de bus entre Foggia (Pouilles) et Melfi
  • 2h de bus entre Matera et Potenza
  • 2h50 de train entre Naples et Maratea

En ce qui concerne les hébergements, je n’ai dormi qu’une seule fois en Basilicate (car je pose généralement mes valises en Irpinia, qui n’est pas très loin) et j’avais découvert en contrebas d’Aliano un agrotourisme au top : l’Agriturismo Masseria Castiglione. Cuisine copieuse et délicieuse, chambre confortable, le site est au milieu de nulle part et si vous cherchez à vous déconnecter, c’est un très bon endroit. 

Conclusion

Voyager à Matera et en Basilicate offre une expérience différente des grandes villes italiennes maintes fois parcourues. C’est la promesse d’un séjour loin des foules, dans une terre où la vie n’est pas facile – peu d’opportunités de travail, des jeunes qui émigrent – mais où les paysages sont spectaculaires. 

Je ne me lasse pas de découvrir ce territoire, petit bout par petit bout, à chacun de mes voyages dans le sud de l’Italie. J’ai encore pleins d’idées pour de prochaines sorties, et je suis totalement à l’écoute de vos coups de cœur si vous avez, vous aussi, visiter la Basilicate.

S’il vous reste des questions, n’hésitez pas à les poser en commentaire et je me ferai un plaisir d’y répondre (notamment si vous avez besoin d’aide pour planifier votre séjour avec ou sans voiture).

Vous reprendrez bien un peu de dolce vita ?

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3 réponses à « Voyage à Matera et en Basilicate »

  1. Je connais bien, ma famille est originaire du val d’agri… Le château de Lagopesole vaut le détour, le sacro monte de Viggiano aussi. Le monastère d’Orsoleo à Sant’Arcangelo est un bijou. La Rabatana de Tursi est tout à fait étonnante. Je ne me lasse jamais du panorama qu’on voit de Moliterno… Où l’on produit le canestrato. Et en redescendant, on peut même aller faire un tour à Grumentum…

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    1. Merci Rachel pour votre commentaire et pour toutes ces recommandations ! J’ai encore tant de choses à découvrir dans votre belle région, je vais garder précieusement vos conseils pour la prochaine fois où je serai dans le coin !!

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  2. […] Ensuite, ne passez pas à côté d’une virée en Basilicate. Matera est à mes yeux un incontournable, une cité absolument unique en son genre, mais toute la région a de sérieux atouts ! Venosa, Melfi, Potenza, ou les Dolomites lucaniennes sont autant de noms à retenir pour des escapades à la journée. Je ne m’étale pas davantage ici, car j’ai déjà (presque) tout dit dans un article d’il y a quelques années, que vous trouverez là.  […]

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